L’humour « gaie-rit » des virus

« Un virus répond à un journaliste de BFM (Bonne Frousse à la mode) :
-Quel est votre pire ennemi ?
-Sans appel, : l’humour. Car l’humour soigne les malades. Et en injection par intraveineuse, il « gaie-rit » la société entière. Bref, avec ce médicament sans effet secondaire, je suis au chômage avec confinement obligatoire. Et je ris jaune !
Cette interview imaginaire est pourtant crédible. En témoigne mon expérience au travers de l’animation de mes formations humour en milieu médico-social :

Un médecin de l’hôpital de Lorient relate « j’ai remarqué que lorsque je rirais avec mes patients ou que je faisais intervenir des clowns thérapeutiques… Je réduisais de 30 % la médicalisation ! ».

L’humour peut avoir un impact physiologique et psychologique considérable

« Moi qui suis stressée, j’ai pu me détendre par le biais de l’humour positif, j’ai pris conscience que j’avais des capacités. Je l’utilise pour détendre mon équipe et les résidents, » témoigne Élisabeth infirmière cadre à Saint-Quentin dans un EHPAD.

À l’image de cette affirmation, l’humour dans les hôpitaux, EPHAD et autre lieux médico-social est un véritable médicament sans effet secondaire. C’est même pour beaucoup de professionnels une soupape de sécurité. Sur le site infirmieres.com, une infirmière parvient par le biais de l’humour à faire diversion, à éloigner le patient de sa douleur.

Dans l’article : L’humour dans la relation infirmière-patient (disponible en PDF sur Internet), Hélène Patenaude, docteur en psychopédagogie et Louise Hamelin Brabant, titulaire d’un doctorat en sociologie, écrivent que « L’humour peut avoir un impact physiologique et psychologique, être considéré comme un mécanisme de ‘coping’ tant pour les personnes soignées que pour les soignants ou encore comme un moyen de communication thérapeutique… ». Pour ces scientifiques, les résultats sont au rendez-vous.

L’humour apporte aussi une nouvelle perspective, un regard différent qui peut redonner de l’espoir.

« L’humour permet de s’évader de la réalité hospitalière et de créer un climat social, apprécié des patients. L’humour apporte aussi une nouvelle perspective, un regard différent qui peut redonner de l’espoir. L’humour partagé améliore le contact infirmière patient, rapproche, aplanit la hiérarchie, rend l’infirmière plus accessible et consolide les liens existant dans la relation… » Précise une thérapeute.

Un conseil souriant : Recherchez dans votre mémoire un souvenir « thérapeutique » que vous avez vécu il y a quelque temps. Quels ont été les effets positifs ? Sont-ils transposables aujourd’hui ?

Pour en savoir plus : Une vidéo de clowns thérapeutique